27 agosto 2009

La chirurgie esthétique, une tradition au pays de miss Univers

Au Venezuela, pays qui vient de donner au monde sa deuxième miss Univers en deux ans, la chirurgie esthétique est une véritable institution. Pour le plus grand bonheur des chirurgiens locaux.

La carte postale est idéale : le Venezuela, ses plages, ses jolies filles. Dans ce pays, qui vient de se voir offrir une septième miss Univers, la beauté n'a pas de prix. Elle est une véritable institution sur cette terre de métissage. Il faut dire que le mâle vénézuélien préfère les femmes avec des formes. Et souvent, un petit coup de bistouri peut faire des miracles.






C'est dans un quartier huppé de l'est de Caracas, la capitale vénézuélienne, que le docteur Slobodianik, spécialiste en chirurgie esthétique, officie. Son cabinet médical est devenu l'un des temples de la beauté plastique. C'est lui qui a opéré les seins de miss Univers 2008, Dayana Mendoza. Une opération polémique, puisqu'on avait alors accusé l'heureuse lauréate d'être une beauté artificielle.

Cette affaire a fait beaucoup de publicité au docteur Slobodianik, qui s'en frotte les mains. Il a vu défiler cette année 400 patientes, et a opéré entre deux et trois personnes par jour. "Au Venezuela, explique-t-il, la chirurgie esthétique fait déjà partie de la tradition. On pourrait même dire qu'elle fait partie du folklore. Ici, les jeunes filles demandent, à partir de 15 ans, à se faire poser des prothèses mammaires. C'est quelque chose qui vient de loin, depuis leur enfance. Elles sont presque programmées très jeunes à devenir des miss."


La salle d'attente du docteur Slobodianik ne désemplit pas. Jeunes ou moins jeunes, la plupart des jeunes filles viennent pour une opération des seins. Et ici, le mari accompagne souvent sa femme. "Je pense que n'importe quel homme aimerait avoir une jolie femme avec un beau corps, résume Ivan Morales, assis à côté de son épouse qui vient consulter. Là dessus, je crois qu'on est à peu près tous d'accord."


Pas très loin de ce centre médical, Victoria Carillo, directrice générale de la société "La femme implants", est celle qui permet au rêve de devenir réalité en important les prothèses mammaires. Un nom français juste pour le glamour, car pour le reste, c'est du made in China. La qualité est moyenne, mais elle défie toute concurrence sur le marché. La paire vaut 500 euros. Après l'été, les stocks sont vides. "À peine la marchandise est-elle arrivée, explique cette chef d'entreprise dynamique, que les produits sont déjà partis, parce que les médecins réservent longtemps à l'avance. Ils réservent les modèles, les tailles. Aujourd'hui, on vend des modèles très gros, à partir de 400 mililitres. Avant les femmes voulaient des prothèses plus petites, mais maintenant, elles en veulent toujours plus... Et il y en a même qui se font opérer deux fois."

Pourtant, cette culture du beau commence à lasser une partie de la gent féminine locale, qui ne veut plus jouer les "Barbie". Franca Franchi a monté une association "Femmes réelles" pour dénoncer les abus de la chirurgie plastique. Elle fait aussi un travail photographique sur les corps abîmés par la chirurgie esthétique. "Je pense que c'est bien lorsque l'on t'opère pour des raisons médicales, estime cette jeune femme sportive. Mais je ne le comprends pas lorsque qu'il s'agit d'une obligation sociale, de couple, pour faire ressembler ton corps à un stéréotype à la mode."

Correct ou pas, au Venezuela, tout le monde spécule déjà sur les artifices de la nouvelle miss Univers 2009, Stefania Fernandez. Grâce aux 100 000 dollars qu'elle a remporté avec le prix, elle aura au moins les moyens de rester belle encore longtemps

http://www.france24.com

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